Nadia khoummane

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L’incontinence urinaire : Comprendre et mieux la gérer

L’incontinence urinaire n’est pas une maladie en tant que telle, mais un symptôme pouvant découler de divers facteurs, tels que certaines habitudes de vie, des pathologies sous-jacentes ou des troubles physiologiques. Il est essentiel de consulter un professionnel de santé afin d’en identifier la cause et de mettre en place une prise en charge adaptée pour améliorer la qualité de vie.

Qu’est-ce que l’incontinence urinaire ?

L’incontinence urinaire désigne une perte involontaire d’urine, reflétant une difficulté à maîtriser la vessie. Ce trouble peut être occasionnel et léger ou, au contraire, fréquent et plus invalidant. Quelle que soit son intensité, il concerne de nombreuses femmes et peut engendrer un inconfort, voire un impact sur la qualité de vie.

Les fuites urinaires peuvent se produire lors d’efforts physiques, comme une toux ou un éternuement, ou être associées à une envie soudaine et impérieuse d’uriner, rendant parfois difficile l’accès aux toilettes à temps.

Bien que l’incontinence urinaire soit plus courante avec l’âge, elle n’est pas une conséquence inévitable du vieillissement. Si ce trouble perturbe votre quotidien, sachez que des changements dans les habitudes de vie ainsi que des traitements adaptés peuvent aider à en réduire, voire éliminer, les symptômes.

Les différents types d’incontinence urinaire

L’incontinence urinaire peut se présenter sous différentes formes, allant de légères fuites occasionnelles à une perte complète du contrôle de la vessie. Elle se décline en plusieurs catégories :

Incontinence par regorgement

Elle se manifeste par un écoulement lent et involontaire d’urine après la miction. Cela peut être dû à une obstruction de l’urètre ou à une vidange incomplète de la vessie causée par un dysfonctionnement musculaire.

Incontinence par impériosité

Aussi appelée vessie hyperactive, cette forme d’incontinence se caractérise par une envie soudaine et incontrôlable d’uriner. Elle résulte de contractions involontaires de la vessie, dépassant le contrôle du sphincter urinaire.

Incontinence d’effort

Particulièrement fréquente chez les femmes, elle survient lorsque les muscles du plancher pelvien sont affaiblis, entraînant des fuites urinaires lors d’efforts physiques comme la toux, le rire, l’exercice ou le port de charges lourdes.

Incontinence fonctionnelle

Ce type d’incontinence est lié à des limitations physiques ou cognitives rendant difficile l’accès aux toilettes à temps. Par exemple, une arthrite sévère peut entraver la rapidité nécessaire pour se déshabiller et uriner.

Incontinence mixte

Elle combine plusieurs types d’incontinence, comme une vessie hyperactive associée à une incontinence d’effort.

Les signes de l’incontinence urinaire

L’incontinence urinaire ne se limite pas aux simples fuites et peut s’accompagner de divers symptômes. Les reconnaître permet d’en parler à un professionnel de santé pour une prise en charge adaptée. Parmi les signes les plus courants :

  • Fréquence urinaire : Besoin d’uriner plus souvent que d’ordinaire.
  • Urgence urinaire : Envie soudaine et pressante d’uriner, même lorsque la vessie semble vide.
  • Sensation de pression ou gêne pelvienne : Inconfort ou lourdeur dans le bas-ventre.
  • Dysurie : Brûlures ou douleurs au moment d’uriner.
  • Nycturie : Nécessité de se lever plusieurs fois la nuit pour aller aux toilettes.
  • Énurésie nocturne : Pertes urinaires involontaires durant le sommeil.


Un diagnostic précoce et une prise en charge adaptée permettent d’améliorer considérablement la qualité de vie des personnes concernées.

Les causes de l’incontinence urinaire

L’incontinence urinaire peut résulter de diverses conditions médicales, certaines étant passagères et faciles à traiter, tandis que d’autres nécessitent une prise en charge plus approfondie. Chez les femmes, la grossesse est une cause fréquente en raison des changements hormonaux et de la pression exercée par le bébé sur la vessie. D’autres facteurs peuvent également être impliqués :
  • Affaiblissement du plancher pelvien : Toute atteinte des muscles contrôlant la vessie peut provoquer une incontinence. L’accouchement vaginal, l’hystérectomie ou encore un prolapsus utérin peuvent endommager les nerfs et les tissus de soutien.
  • Vieillissement et ménopause : Avec l’âge, la force musculaire de la vessie diminue, entraînant parfois des contractions involontaires. Après la ménopause, la baisse des œstrogènes fragilise la muqueuse vésicale et urétrale, favorisant ainsi les fuites urinaires.
  • Obstructions urinaires : Des polypes, des tumeurs ou des calculs vésicaux peuvent gêner l’évacuation de l’urine et provoquer une incontinence par regorgement. Certaines anomalies, comme les fistules urinaires ou le prolapsus vésical, peuvent aussi être en cause.
  • Troubles neurologiques : Des pathologies telles que la sclérose en plaques, la maladie de Parkinson ou des lésions de la moelle épinière peuvent altérer le contrôle des muscles vésicaux, entraînant des pertes involontaires d’urine.
  • Causes temporaires : Certaines situations, comme les infections urinaires, la constipation, la prise de diurétiques ou des troubles de la mobilité, peuvent provoquer une incontinence transitoire.

Le diagnostic de l’incontinence urinaire

Un journal vésical peut être utile pour comprendre votre incontinence. Notez les horaires et quantités d’urine évacuées, ainsi que les circonstances des fuites (activité physique, prise de liquides, médicaments). Ces informations aideront votre médecin à poser un diagnostic précis.

Après avoir évalué vos symptômes et vos antécédents médicaux, un examen pelvien pourra être réalisé afin d’identifier d’éventuelles anomalies. Selon les cas, des examens complémentaires pourront être prescrits :

  • Test de résistance : Consiste à tousser avec la vessie pleine pour observer d’éventuelles fuites.
  • Mesure du volume résiduel post-mictionnel : Une échographie ou un cathéter permet d’évaluer la quantité d’urine restant dans la vessie après la miction.
  • Test au colorant : Injection d’un colorant dans la vessie pour observer d’éventuelles fuites à l’aide d’une protection hygiénique.
  • Cystoscopie : Injection d’un colorant dans la vessie pour observer d’éventuelles fuites à l’aide d’une protection hygiénique.
  • Tests urodynamiques : Mesure de la pression et de la capacité de la vessie grâce à des cathéters placés dans la vessie et, parfois, dans le rectum. Ces examens analysent le fonctionnement du système urinaire lors du remplissage et de la vidange.


Ces analyses permettent d’orienter vers le traitement le plus adapté à chaque situation

Options de traitement de l’incontinence urinaire

Rééducation périnéale

La gestion de l’incontinence urinaire repose sur différentes approches, dont la rééducation périnéale. Celle-ci comprend des exercices ciblés, tels que les exercices de Kegel, visant à renforcer les muscles du plancher pelvien.

Il est également recommandé d’adapter la consommation de liquides et de mettre en place une rééducation vésicale pour réguler la fréquence des mictions.

Le biofeedback peut être utilisé pour mieux percevoir et contrôler les signaux envoyés par la vessie.

Traitements médicamenteux

Lorsque l’incontinence est due à une vessie hyperactive, certains médicaments permettent de réduire les contractions involontaires. Dans certains cas, des injections de toxine botulique (Botox) peuvent être envisagées pour améliorer le contrôle vésical.

Injections d’agents de comblement

Ces injections, réalisées autour de l’urètre, renforcent les tissus de soutien afin de limiter les fuites urinaires en réduisant l’ouverture de l’urètre.

Utilisation de pessaires

Un pessaire est un petit dispositif inséré dans le vagin pour soutenir les organes pelviens affaiblis. Certains modèles exercent une pression sur l’urètre, réduisant ainsi les pertes urinaires. Cette option est particulièrement indiquée pour les femmes souhaitant éviter la chirurgie.

Méthodes non invasives

Certaines techniques, comme le traitement au laser, permettent de tonifier les parois vaginales et les muscles du plancher pelvien, contribuant ainsi à une meilleure continence urinaire.

Interventions chirurgicales

Selon la cause de l’incontinence, l’âge et l’état de santé du patient, diverses interventions chirurgicales peuvent être proposées. Un spécialiste pourra recommander la solution la plus appropriée en fonction de chaque situation.

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